Deux brutes se
livraient un rude combat. L'un était grand, l'autre corpulent, l'un était massif,
l'autre solide, l'un était fort, l'autre était violent. Le fort frappa le violent au nez. "Il a un nez comme
moi" pensa-t-il.
Le violent cassa les côtes au fort. "Ces côtes craquent comme les miennes"
pensa-t-il.
Le fort arracha un œil au violent. "Cet œil est mou et fragile comme le
mien" pensa-t-il.
Le violent lança un coup de pied au ventre du fort. "Ce ventre se déforme comme le
mien" pensa-t-il.
Le fort serra le cou du violent. "Il a besoin d'air pour respirer comme moi"
pensa-t-il.
Le violent frappa du poing le fort à la cage thoracique. "Il a un cœur qui bat
comme le mien" remarqua-t-il.
Lorsque tous deux tombèrent au sol et ne purent se relever, ils pensèrent tous les deux:
"il est comme moi, celui-là". Mais cela ne leur servait plus à rien.
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